« Chap 2. - La prière » : différence entre les versions

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(Page créée avec « __NOTOC__ == <span class="mw-customtoggle-0" style="font-size:small; display:inline-block; float:right;"><span class="mw-customtoggletext">VOIR / MASQUER</span></span> La prière== <div id="mw-customcollapsible-0" class="mw-collapsible mw-collapsed"> Etymologiquement, le mot salâ a la même signification que le mot du‘â’, qui désigne l’invocation que l’on adresse à Dieu. Dieu a dit : {Invoque pour eux : tes invocations (salâ) leur sont un apaisemen... »)
 
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* qu’il soit en sécurité. Ainsi, qui est en danger et craint pour sa personne ou pour ses biens, pourra prier dans n’importe quelle direction sans avoir à refaire ensuite sa prière. * qu’il n’ait pas oublié de s’orienter vers la qibla. Ainsi, qui prie dans une autre direction que celle de la qibla par oubli voit sa prière agréée ; il est toutefois recommandé qu’il la recommence dans son temps légal. Entre autres énoncés scripturaires qui indiquent que le fait de s’orienter vers la qibla est une condition de validité de la prière, il y a le verset coranique suivant :<br /> Que de fois Nous voyons ton visage virevolter en direction du ciel ! Eh bien ! que Nous te tournions vers une qibla susceptible de te contenter ! Tourne donc ton visage vers le Sanctuaire consacré (al-masjid al-harâm)} قَدْ نَرَى تَقَلُّبَ وَجْهِكَ فِي السَّمَاء فَلَنُوَلِّيَنَّكَ قِبْلَةً تَرْضَاهَا فَوَلِّ وَجْهَكَ شَطْرَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ sourate 2, verset 144.</code> Il y a également cette tradition prophétique :<br /> <q>Pendant que les fidèles étaient en train de faire la prière du matin à Qubâ’, quelqu’un survint qui leur dit : ‘‘Cette nuit l’Envoyé de Dieu a reçu une révélation ; il lui a été ordonné de prendre la Ka‘ba pour qibla. Orientez-vous donc dans cette direction.’’<br /> Aussitôt les fidèles, dont les visages étaient tournés du côté de la Syrie<ref>On pourrait aussi traduire : « étaient tournés vers le nord ».</ref>, firent volte-face et prirent la Ka‘ba pour qibla.<ref>In Muslim, d’après Ibn ‘Umar </ref> </q><br /> Mais on opère une distinction entre le fidèle qui se trouve à la Mecque et celui qui est hors de la ville sainte. Lorsque le fidèle se trouve à l’intérieur du Sanctuaire consacré de la Mecque, il doit faire face de tout son corps à l’édifice de la Ka‘ba. S’il est à la Mecque, mais en dehors de l’enceinte du Sanctuaire, il doit raisonner pour tenter de faire face à la Ka‘ba<ref>Par exemple, en montant sur le toit de l’immeuble où il habite pour s’en assurer.</ref>. S’il est hors de la Mecque, il doit seulement s’orienter vers la qibla et n’est pas tenu de faire face à l’édifice de la Ka‘ba ; l’important étant qu’une partie au moins du visage de l’orant soit face à la qibla.  
* qu’il soit en sécurité. Ainsi, qui est en danger et craint pour sa personne ou pour ses biens, pourra prier dans n’importe quelle direction sans avoir à refaire ensuite sa prière. * qu’il n’ait pas oublié de s’orienter vers la qibla. Ainsi, qui prie dans une autre direction que celle de la qibla par oubli voit sa prière agréée ; il est toutefois recommandé qu’il la recommence dans son temps légal. Entre autres énoncés scripturaires qui indiquent que le fait de s’orienter vers la qibla est une condition de validité de la prière, il y a le verset coranique suivant :<br /> Que de fois Nous voyons ton visage virevolter en direction du ciel ! Eh bien ! que Nous te tournions vers une qibla susceptible de te contenter ! Tourne donc ton visage vers le Sanctuaire consacré (al-masjid al-harâm)} قَدْ نَرَى تَقَلُّبَ وَجْهِكَ فِي السَّمَاء فَلَنُوَلِّيَنَّكَ قِبْلَةً تَرْضَاهَا فَوَلِّ وَجْهَكَ شَطْرَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ sourate 2, verset 144.</code> Il y a également cette tradition prophétique :<br /> <q>Pendant que les fidèles étaient en train de faire la prière du matin à Qubâ’, quelqu’un survint qui leur dit : ‘‘Cette nuit l’Envoyé de Dieu a reçu une révélation ; il lui a été ordonné de prendre la Ka‘ba pour qibla. Orientez-vous donc dans cette direction.’’<br /> Aussitôt les fidèles, dont les visages étaient tournés du côté de la Syrie<ref>On pourrait aussi traduire : « étaient tournés vers le nord ».</ref>, firent volte-face et prirent la Ka‘ba pour qibla.<ref>In Muslim, d’après Ibn ‘Umar </ref> </q><br /> Mais on opère une distinction entre le fidèle qui se trouve à la Mecque et celui qui est hors de la ville sainte. Lorsque le fidèle se trouve à l’intérieur du Sanctuaire consacré de la Mecque, il doit faire face de tout son corps à l’édifice de la Ka‘ba. S’il est à la Mecque, mais en dehors de l’enceinte du Sanctuaire, il doit raisonner pour tenter de faire face à la Ka‘ba<ref>Par exemple, en montant sur le toit de l’immeuble où il habite pour s’en assurer.</ref>. S’il est hors de la Mecque, il doit seulement s’orienter vers la qibla et n’est pas tenu de faire face à l’édifice de la Ka‘ba ; l’important étant qu’une partie au moins du visage de l’orant soit face à la qibla.  
===La prière faite dans un véhicule ou à dos de monture===  
===La prière faite dans un véhicule ou à dos de monture===  
Relativement à la prière accomplie dans un véhicule, ou bien celle-ci est surérogatoire,ou bien elle est canonique.<br /> Si la prière est surérogatoire, il est permis au fidèle de l’effectuer dans un véhicule en étant orienté dans la direction qu’il prend (et non dans la direction de la qibla), si la distance qu’il parcourt équivaut à au moins quatre vingt un kilomètres(81Km)<ref>Ou encore, équivaut à la distance à partir de laquelle il est permis de raccourcir les prières. Dans la Sunna, al-Bukhârî rapporte que Nâfi‘ a dit : « Ibn ‘Umar priait sur sa monture et faisait dans la même situation la prière impaire (al-witr), et il racontait que le Prophète  agissait ainsi. »</ref>.<br /> Il mimera alors l’inclinaison et la prosternation en gardant la position assise, mais veillera à pencher un peu plus le buste en mimant la prosternation.<br /> Si la prière est canonique<ref> Dhuhr, asr, maghrib, ‘ishâ’ et subh. Dans la Sunna, al-Bukhârî rapporte d’après Jâbir Ibn ‘Abdallâh  : « Le Prophète  fit la prière (surérogatoire) tout en étant sur sa monture et se tournant vers l’Est. Lorsqu’il voulut faire la prière canonique, il descendit (de sa monture) et se tourna vers la qibla. » </ref>, il est interdit au fidèle de la faire dans un véhicule en mimant les gestes de l’inclinaison et de la prosternation en position assise, quand même il serait orienté en direction de la qibla, à moins qu’il soit en danger s’il descend de son véhicule, ou qu’il soit malade et ne puisse en descendre, auquel cas il pourra faire la prière canonique dans ces circonstances sans avoir à la refaire après coup. </div> == <span class="mw-customtoggle-4" style="font-size:small; display:inline-block; float:right;"><span class="mw-customtoggletext">VOIR / MASQUER</span></span> Les éléments constitutifs de la prière== <div id="mw-customcollapsible-4" class="mw-collapsible mw-collapsed"> Les conditions préalables à la prière sont de trois ordres :<br /> Par arkân as-salâ, ou « éléments constitutifs de la prière », on entend les actes et les paroles de la prière qui, s’ils viennent à manquer, entraînent sa nullité. Les éléments constitutifs de la prière sont au nombre de quatorze, que nous expliquerons comme suit :  
Relativement à la prière accomplie dans un véhicule, ou bien celle-ci est surérogatoire,ou bien elle est canonique.<br /> Si la prière est surérogatoire, il est permis au fidèle de l’effectuer dans un véhicule en étant orienté dans la direction qu’il prend (et non dans la direction de la qibla), si la distance qu’il parcourt équivaut à au moins quatre vingt un kilomètres(81Km)<ref>Ou encore, équivaut à la distance à partir de laquelle il est permis de raccourcir les prières. Dans la Sunna, al-Bukhârî rapporte que Nâfi‘ a dit : « Ibn ‘Umar priait sur sa monture et faisait dans la même situation la prière impaire (al-witr), et il racontait que le Prophète  agissait ainsi. »</ref>.<br /> Il mimera alors l’inclinaison et la prosternation en gardant la position assise, mais veillera à pencher un peu plus le buste en mimant la prosternation.<br /> Si la prière est canonique<ref> Dhuhr, asr, maghrib, ‘ishâ’ et subh. Dans la Sunna, al-Bukhârî rapporte d’après Jâbir Ibn ‘Abdallâh  : « Le Prophète  fit la prière (surérogatoire) tout en étant sur sa monture et se tournant vers l’Est. Lorsqu’il voulut faire la prière canonique, il descendit (de sa monture) et se tourna vers la qibla. » </ref>, il est interdit au fidèle de la faire dans un véhicule en mimant les gestes de l’inclinaison et de la prosternation en position assise, quand même il serait orienté en direction de la qibla, à moins qu’il soit en danger s’il descend de son véhicule, ou qu’il soit malade et ne puisse en descendre, auquel cas il pourra faire la prière canonique dans ces circonstances sans avoir à la refaire après coup. </div>
== <span class="mw-customtoggle-4" style="font-size:small; display:inline-block; float:right;"><span class="mw-customtoggletext">VOIR / MASQUER</span></span> Les éléments constitutifs de la prière==  
<div id="mw-customcollapsible-4" class="mw-collapsible mw-collapsed"> Les conditions préalables à la prière sont de trois ordres :<br /> Par arkân as-salâ, ou « éléments constitutifs de la prière », on entend les actes et les paroles de la prière qui, s’ils viennent à manquer, entraînent sa nullité. Les éléments constitutifs de la prière sont au nombre de quatorze, que nous expliquerons comme suit :  
====1.Formuler l’intention de prier====  
====1.Formuler l’intention de prier====  
Il s’agit de formuler en soi-même l’intention d’accomplir la prière. Il est permis de prononcer verbalement cette intention, cela dit il est toujours préférable de la concevoir en son for intérieur. Le caractère obligatoire de l’intention de prier trouve son fondement légal dans la tradition prophétique suivante : « Les actes ne valent que par l’intention qui les motive »<ref>In Muslim, d’après ‘Umar Ibn al-Khattâb</ref>. Le fidèle formulera l’intention de prier au moment de prononcer le takbîr de sacralisation : « Allâhu akbar ». Cependant s’il formule d’abord l’intention de prier,puis laisse s’écouler un léger espace de temps avant de prononcer le takbîr, il n’y a pas de blâme en cela. Par exemple, si le fidèle formule l’intention de prier aux abords dela mosquée, puis entre dans celle-ci et prononce le takbîr de sacralisation, son intention de prier est valable.  
Il s’agit de formuler en soi-même l’intention d’accomplir la prière. Il est permis de prononcer verbalement cette intention, cela dit il est toujours préférable de la concevoir en son for intérieur. Le caractère obligatoire de l’intention de prier trouve son fondement légal dans la tradition prophétique suivante : « Les actes ne valent que par l’intention qui les motive »<ref>In Muslim, d’après ‘Umar Ibn al-Khattâb</ref>. Le fidèle formulera l’intention de prier au moment de prononcer le takbîr de sacralisation : « Allâhu akbar ». Cependant s’il formule d’abord l’intention de prier,puis laisse s’écouler un léger espace de temps avant de prononcer le takbîr, il n’y a pas de blâme en cela. Par exemple, si le fidèle formule l’intention de prier aux abords dela mosquée, puis entre dans celle-ci et prononce le takbîr de sacralisation, son intention de prier est valable.